Une entorse se produit lorsqu’un stress est appliqué sur un ligament (structure qui unit deux os) au-delà de ses limites. Elle se divise en trois grades :
Grade 1 : La plus commune; le ligament est surétiré, mais non déchiré. L’articulation demeure stable. Communément appelée « foulure ».
Grade 2 : Le ligament est partiellement déchiré, mais il n’y a pas d’instabilité significative.
Grade 3 : La plus sévère; le ligament est déchiré et une instabilité est présente.
Les signes et les symptômes varient en fonction du degré de l’entorse. Les plus communs sont :
À la suite d’une bonne entorse, il faut bien sûr s’assurer qu’il n’y a pas de fracture. Il existe des critères précis, appelés « critères d’Ottawa », qui permettent, par un examen physique minutieux, de valider si vous avez besoin de passer des radiographies. Votre physiothérapeute ou votre médecin pourront s’en assurer et valider si des radiographies sont indiquées dans votre cas.
Les premières minutes : Le but des traitements suivant le moment de votre accident est de diminuer l’œdème, de contrôler l’inflammation et de protéger l’articulation atteinte.
Pendant quelques jours : Si vous ressentez de la douleur à la marche, n’hésitez pas à utiliser des béquilles pour quelques jours. Vous pouvez également mettre un bandage élastique ou consulter votre physiothérapeute qui pourra vous faire un taping de cheville qui contrôle l’enflure et protège l’articulation blessée.
Après quelques jours : Recommencez à marcher graduellement en évitant les terrains inégaux et le port de talons hauts. Si ce n’est pas déjà fait, il est suggéré de consulter dans une clinique de physiothérapie afin de vous faire prescrire un programme d’exercices appropriés et ainsi prévenir les récidives.
Les premiers mois : Une orthèse de cheville peut être indiquée lors de la reprise des sports.
On néglige trop souvent une entorse de la cheville. Toutefois, selon certaines études, plus de 50 % des gens souffriront d’une seconde entorse de la cheville au cours de leur vie. Ainsi, une entorse qui n’est pas traitée laisse souvent une perte de mobilité, un manque de force ou une perte du sens de la position (proprioception) et de la synchronisation musculaire.
Des tests, tels que le Single Leg Balance (SLB) Test, peuvent être effectués pour déterminer si vous êtes à risque de subir une entorse de cheville. Faites le test par vous-même :
Debout sur une jambe, sans que l‘autre jambe touche à quoi que ce soit (ni même à votre autre jambe), restez le plus longtemps possible en équilibre. Répétez l’exercice trois fois les yeux ouverts et trois fois les yeux fermés. Afin que le test soit valide, il faut être pied nu et garder les mains sur les hanches. Faites la moyenne de vos résultats.
Si vous n’êtes pas capable de tenir 10 secondes ou plus dans cette position les yeux ouverts et les yeux fermés, vos risques de récidive augmentent de 2,5 fois et même de près de 9 fois si vous faites du sport!
Pour éviter que votre cheville reste faible et pour réduire les risques de récidive, consultez un physiothérapeute ou un physiothérapeute sportif. Il pourra vous faire un taping pour protéger vos ligaments, vous donner les conseils à suivre et vous prescrire des exercices adaptés à votre condition. Il s’assurera également que vous avez récupéré toute votre mobilité, votre force et votre proprioception et vous guidera dans la reprise de vos activités afin d’éviter de vous blesser à nouveau.
Une entorse vous fait encore souffrir? Prenez un rendez-vous dans l’une de nos cliniques interdisciplinaires dès maintenant!
Consulter un physio pour éviter tout risque de récidive peut s’avérer payant après n’importe quelle type d’entorse, que ce soit à la cheville, au genou, aux lombaires ou aux cervicales.